Aujourd'hui est un jour pour fêter une victoire.
L'accord de cessez le feu a été arraché d'abord par un an et demi de lutte et de sacrifices immense.
Jamais l'entité sioniste n'aurait consenti a cet accord sans cette lutte.
Aujourd'hui, pour la première fois depuis un an et demi, en Palestine on célèbre la journée, tandis que les sionistes se déchirent entre eux et se désolent d'avoir perdu la guerre.
Gloire aux martyrs ! Gloire au plus de 46.000 hommes femmes et enfants tombés victimes de l'agression imperialo-sioniste.
Gloire au peuple palestinien qui n'a jamais lâché la bataille, qui est resté debout face à l’impérialisme international coalisé contre lui ET QUI A GAGNÉ !
Toutefois, il est légitime de douter et de s'interroger sur l'avenir.
L'entite sioniste a violé tous les précédents accords qu'elle a conclu, depuis son existence, en particulier en 1967, 1993 et jusqu'au cessez le feu négocié au Liban.
Il est logique de s'inquiéter et de se demander si cet accord sera respecté.
Il est important également de garder en tête que l’État sioniste n'a pour l'instant accepte qu'une trêve, des échanges de prisonniers et l'ouverture de négociations pour un cessez le feu permanent. Ainsi a l'heure actuelle cette revendication fondamentale de la resistance palestinienne n'est pas encore satisfaite.
C'est pourquoi nous estimons que nous sommes toujours tenus par notre serment de manifester tous les dimanches jusqu'au cessez le feu, et que nous tiendrons notre parole.
Nous nous faisons écho des palestiniens qui ont fait de la libération des prisonniers et du cessez le feu 2 revendications fondamentales.
Mais nous disons aussi ici, comme eux la bas, que cela ne suffira pas. Tant que la Palestine n'est pas libre, de la mer au Jourdain, tant que l'Etat sioniste existe, le combat continuera.
Le combat continuera parce que l'entité sioniste ne laissera jamais la possibilité à la moindre coexistence pacifique. Elle a démontré que ses buts, ses intérêts objectifs, son existence même ne sont possibles qu'à travers la destruction du peuple palestinien.
C'est pourquoi il est tout à fait normal de s'interroger face au présent accord, il est normal de se poser des questions et d'avoir peur de se réjouir trop vite.
Mais camarades, pourtant nous le disons aujourd'hui, quelle victoire !
Quel exemple pour les peuples en lutte !
Quel espoir pour les peuples partout dans le monde !
C'est la démonstration qu'il est possible de confronter l’impérialisme et de triompher.
Aujourd'hui il se confirme que l'opération déluge d'al Aqsa initiée le 7 octobre 2023 une portée historique très importante.
La bourgeoisie impérialiste et ses partis dits "républicains", de l’extrême droite à la social démocratie, n'ont pas eu assez d'injures contre la résistance.
Mais ils ont eux aussi perçu cette dimension historique, par exemple en lui donnant le qualificatif honteux et mensonger de "premier pogrom du 21e siècle".
Ils ont inversé totalement la logique génocidaire déjà présente bien avant le 7 octobre.
Ils ont voulu dissimuler que le projet génocidaire est inhérent à toute entreprise de colonisation de peuplement, comme l'histoire l'a démontré avec les peuples amérindiens, aborigènes, algériens congolais et tant d'autres.
Ils ont voulu transformer les dominés en dominants, l'agresseur en agressé et ils ont voulu diaboliser la résistance d'un peuple face à la colonisation.
Mais ils ont trouvé dans tous les pays du monde une opposition solide. Ils ont trouvé face à eux un mouvement planétaire des masses populaires qui a refusé les salades impérialistes et a lutté sans relâche contre ses propres dirigeants, tous complices de l'entité sionistes ou même partie prenante de son complexe militaro industriel, comme l'est notre pays, la France.
Ainsi ni l'opération de propagande coloniale ni la répression des militants n'ont empêché une large portion du peuple d'y voir clair.
Cela veut dire qu'il existe une conscience que nous avons plus en commun avec nos frères et sœurs exploites et écrasés par l’impérialisme a travers le monde qu'avec la classe bourgeoise qui dirige notre pays.
C'est extrêmement important, parce que la place du mouvement de solidarité au sein des pays impérialistes est non seulement très importante, mais elle va grandir encore.
En effet, nous ne pouvons pas oublier les récents événements en Syrie, là où l’impérialisme américain a frappé un grand coup avec ses serviteurs turcs et sionistes, ainsi que leurs diverses bandes de coupeurs de tête rhabillés en démocrates.
Qui va maintenant armer la résistance à Gaza, en Cisjordanie et au Liban ? Qui va accueillir ses bases arrières ? Ce sont des préoccupations que la resistance saura à coup sur gérer, mais qui réduisent actuellement sa marge de manœuvre.
Le plan nord-américain du nouveau moyen orient reste d'actualité. Il connecte la Syrie, le Liban, la Palestine… et bien sur l'Iran, vers lequel se tournent les plans de déstabilisation et d'intervention impérialiste.
C'est pourquoi notre responsabilité augmente de jour en jour, alors que la crise mondiale de l’impérialisme s'intensifie.
Nous qui vivons au sein de l'impérialisme le plus contesté, par ses concurrents et par la résistance des peuples, nous pouvons sentir en ce jour la force inébranlable des peuples en lutte.
Nous pouvons en tirer l'espoir pour les luttes actuellement en cours en Kanaky, à Mayotte, à la Réunion !
Nous pouvons y tirer la force pour faire libérer le 20 février notre camarade George Ibrahim Abdallah, toujours emprisonne par notre l'impérialisme.
Nous pouvons y tirer les éléments pour s'opposer à tout nouveau projet d'ingérence française dans les affaires africaines, en particulier au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Nous pouvons renouveler notre force en direction d'un monde débarrassé de toute forme de colonialisme.
L'ennemi, camarades nous le connaissons, c'est le capitalisme qui n'est plus que barbarie et qu'ensemble nous pourrons détruire.
Camarades,
Aujourd’hui réjouissons nous.
Gloire aux martyrs !
Force aux combattants !
Rétablissement pour les blessés !
Liberté pour les prisonniers !
La Palestine vit !
La Palestine a vaincu et elle vaincra encore.
Nous resterons ensemble pour la victoire ou la victoire !