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Nous voulons vivre de notre salaire !

C’est une réalité vécue par la majorité des travailleurs, nos salaires ne nous permettent pas
de (sur)vivre jusqu’à la fin du mois. Les courses, le loyer, les factures d’énergie : ce qui
devrait être des dépenses « courantes » deviennent les seules que l’on puisse se
« permettre ».


La raison ? la spéculation capitaliste à tous les niveaux de production et de distribution. Les
industriels agro-alimentaires, par exemple, ont pris prétexte de l’augmentation du prix du blé
survenu en 2022 pour accroître durablement leur marge financière. Ainsi, entre janvier 2022
et mai 2024, la hausse cumulée de l’ensemble des prix à la consommation a atteint 13.4%.
Les meuniers s’en frottent les mains et trinquent avec les propriétaires fonciers pour qui cette
hausse honteuse de nos tickets de caisse conduit mécaniquement à une hausse de l’indice
de référence des loyers. Les rentiers de tout bord s’engraissent, de 2021 à 2023 les
dividendes ont augmenté de 40%, quand les travailleurs ne parviennent plus à remplir leur
frigo !


Face à cette politique capitaliste de l’inflation, nous pouvons immédiatement agir non pas en
quémandant à l’Etat bourgeois une augmentation du SMIC, mais en frappant toutes et tous
au même moment contre nos patrons ! Les énergéticiens entrent en lutte dans le cadre de
leur négociation salariale de branche et revendique une augmentation immédiate des
salaires de 200€ tout comme les camarades de Kéolis dans les régions de Sète et de Creil,
des organismes sociaux rassemblés à Tours ou encore Ubisoft !


Dans toutes les entreprises et les services, c’est le moment de demander des Négociations
Annuelles Obligatoires sur les salaires. C’est le moment d’échanger avec nos collègues et
de converger dans nos Unions Locales pour définir toutes et tous ensemble un plan de lutte
et des cahiers revendicatifs communs.


Alors que les attaques patronales contre nos salaires se multiplient – baisse annoncée de
0.05% des cotisations chômage, diminution de la prise en charge des consultations
médicales par l’assurance-maladie de 70 à 60 % – nous devons construire une stratégie
offensive nous permettant d’élever le niveau de conscience et la radicalité des travailleurs.
L’heure n’est ni au dialogue social complaisant ni à l’autosatisfaction de la gestion paritaire
mais bien à la construction de la riposte du prolétariat ! Pour 2024, c’est 80 milliards d’euros
de nos salaires qui sont passés de notre poche à celle du capital par les multiples dispositifs
d’exonération des cotisations sociales !


« Nous devons tout leur reprendre », en commençant par confisquer la capacité pour le
patronat et leur État de décider de quoi faire de notre salaire, notre santé, notre vie. Partons
à la conquête d’une gestion démocratique de la sécurité sociale et nous réglerons dans le
même temps les soi-disant déséquilibres budgétaires qui servent de prétexte à fermer
toujours plus de lits dans les hôpitaux.


De nos entreprises et services à la gestion démocratique de la sécurité sociale, il n’y a qu’un
pas à faire : celui vers une lutte résolue et déterminée pour gagner une augmentation
immédiate de nos salaires mais surtout pour décider de quoi en faire. C’est la condition sine
qua non pour construire l’unité du prolétariat, des travailleurs privés d’emploi et précaires aux