Front rouge contre les terroristes du Capital
Front rouge contre les terroristes du Capital
« Prolétariat connais ta force ; Connais ta force et déchaine-là. » (Aragon)
La dissolution de l’Assemblée nationale a ouvert une crise politique majeure dans notre pays, qui à très court terme, pourrait dégénérer en crise de régime. Tous les partis politiques gouvernementaux, de gauche comme de droite sont responsables de cette situation.
Cette crise politique, qui s’est considérablement accélérée en 72h, est à prendre avec le plus grand sérieux, notamment concernant la possibilité d’une victoire inédite d’un « bloc national » réactionnaire et d’extrême droite, articulé autour du RN.
Face à la menace très concrète d’aggravation des conditions de vie de la partie immigrée ou d’origine immigrée de la classe ouvrière, nous réitérons le serment solennel des communistes de lutter pied à pied et de combattre le poison de la division pour l’Unité totale des travailleurs, indispensable à notre victoire.
Une paralysie de l’Assemblée nationale en trois blocs et un gouvernement « faible » agissant au « coup par coup » et sans grandes marges de manœuvre est aussi possible. Ce scénario - sans doute, à l’heure actuelle, le plus réaliste – aurait l’immense avantage de paralyser en partie les mauvais coups du patronat et de leurs serviteurs.
Recyclage des méthodes du passé, l’alliance des partis de gauche gouvernementale, dit « nouveau front populaire », avec un centre de gravité beaucoup plus à droite que la Nupes, fait l’impasse sur les raisons profondes de la montée de l’abstention et du vote RN, notamment la « tambouille électorale » et surtout l’amère expérience, systématique, des gauches au gouvernement. Son programme politique est très minimal et n’est pas à la hauteur des enjeux du moment.
Ainsi, la guerre sociale, comme l’urgence de Paix, notamment en Ukraine et en Palestine, l’exigence de l’arrêt des livraisons d’armes, de la sortie de l’UE et de l’OTAN ne peuvent être mis de côté lors de ces élections. C’est même tout l’inverse qui est nécessaire !
L’élection de Javier Milei en Argentine comme le bloc national RN-LR-RE en France rappellent aussi une autre vérité : l’extrême droite n’accède jamais seule au pouvoir. Hier comme aujourd’hui, c’est bien la bourgeoisie et ses partis politiques radicalisés par la crise du système capitaliste qui donne les clés de l’Etat aux fascistes pour assurer la survie d'un système à l'agonie.
Dans notre camp, différentes approches se font jour : soutenir les composantes les plus radicales du cartel de partis de gauche dit « Front populaire », s’abstenir, voter pour une organisation communiste indépendante. Chacune de ces approches, dans le contexte actuel, est légitime. La synthèse de ces approches est la clé du rassemblement des communistes et des travailleurs et de la construction d’un Bloc ouvrier, véritable Front rouge contre le fascisme et le capitalisme.
* Un mouvement de masse et radical est la seule variable susceptible de renverser la situation. Construire cette mobilisation est aujourd’hui notre tâche prioritaire et urgentissime.
Nous appelons à participer et impulser les manifestations, les actions de grève, l’occupation des lieux de travail, la grève générale : une action offensive du prolétariat pour notamment porter les revendications des travailleurs, mettre à minima l’ensemble des politiciens sous pression et surveillance (réellement) populaire, populariser la nécessaire rupture avec le Capitalisme, sa menace permanente de dictature ouverte et terroriste, le risque perpétuel de guerre généralisée et d’apocalypse nucléaire.
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