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Elections 2022 : l'exploitation ne sera pas renversée par les urnes !

Demain aura lieu le premier tour des élections présidentielles.


À n’en pas douter, l’abstention sera massive, conséquence de l’absence de perspectives politiques données aux luttes des travailleurs qui peinent à converger vers un intérêt commun, symptôme d’un affaiblissement de la conscience de classe. Notre journal ne donnera aucune consigne de vote : les citoyens et les travailleurs sont assez intelligents pour décider de leurs propres choix. Nous rejetons l’injonction insupportable au « devoir électoral » ou au vote utile, mais aussi le discours « anti-vote » qui ne mène nulle part s’il ne s’accompagne pas d’actes concrets.



Orphelins au quotidien d’un parti de classe, structuré dans nos entreprises et quartiers, qui porte nos aspirations et offre un débouché politique à nos luttes, des partis électoralistes nous appellent depuis des mois à voter pour eux.


Les candidats ne proposent pas de rupture avec le capitalisme, ce système barbare et à l’agonie d’exploitation de l’homme par l’homme. Ils n'accablent pas non plus l'État français et la bourgeoisie qui sont coupables de la précarité de nos vies.


Aucun d’entre eux ne prône la possibilité du Communisme comme solution immédiate à l’ensemble de nos problèmes. Pire, on nous martèle sans cesse, au plus grand plaisir des réformistes, sociaux-démocrates et autres marchands de tapis opportunistes, que la démocratie est en danger de sombrer vers l’autoritarisme et que le vote peut réellement changer la direction politique et économique prise par la France.


Les visages changent, la bourgeoisie et son exploitation restent. Car la social-démocratie a pour objectif de ressourcer un modèle de collaboration entre le patronat et l'État tout en proposant un minimum de conditions de vie. Les peuples grecs, espagnols, portugais et d’ailleurs ont vécu cette expérience négative pour les travailleurs et la population. En France, l’élection du candidat socialiste François Hollande en 2012, puis de son ministre, le banquier Macron en 2017, ont récemment prouvé au peuple français la réalité des politiques de « gauche » dans notre pays.


La démocratie bourgeoise voudrait nous faire croire que l’acte de voter est le plus déterminant dans la vie politique de tout individu et du pays même. Selon eux, le vote serait l’expression et la preuve la plus explicite de la liberté. Voter serait un devoir pour chaque citoyen, ce qui voudrait dire que le système démocratique actuel est construit, façonné et dépend du vote citoyen.


La démocratie telle que la bourgeoisie nous la propose ne devrait pas avoir le droit de porter ce nom. La démocratie suppose un pouvoir, et demain, le pouvoir ne sera toujours pas entre nos mains.


On voudrait nous vendre une République où tous sont égaux face à elle. Mais, dans ces conditions, comment se fait-il alors qu'il n'y ait pas de démocratie dans les lieux où nous contribuons le plus à la société, le lieu de travail ? Les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et leurs organisations syndicales et ouvrières, pour affronter le pouvoir des capitalistes dans les entreprises.


Nous voulons cependant transmettre un message de cohérence, d'espoir et de combativité. Voter ou s’abstenir ne suffira pas. Jamais l'État bourgeois français et son président ne nous offriront une vie meilleure. Pas parce que le pouvoir est « maudit » mais parce que l’État français est un État de classe, au service exclusif des exploiteurs. Ce n'est donc ni demain, ni le 24 avril que nos avenirs s'écriront. C'est tous les jours, en organisant notre colère, en faisant vivre nos collectifs, que nous avançons vers la victoire.


L'exploitation ne se brise pas par les urnes !

Pouvoir aux travailleurs !

À bas les capitalistes !

Communisme ou barbarie !


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